L’Union européenne et la Commission de la CEDEAO ont signé un contrat pour le projet « Soutenir l’efficacité énergétique pour l’accès en Afrique de l’Ouest (SEEA-WA) ». Le projet de 2,3 millions d’euros a été soumis par le Centre régional pour les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique de la CEDEAO (CEREEC) et ses partenaires en réponse à un appel à propositions de la Facilité Energie ACP-UE en 2010. Un cofinancement supplémentaire a été mobilisé auprès de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME) et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD). Le projet approuvé sera mis en œuvre entre 2011 et 2014 par le CEREEC en coopération avec l’Agence autrichienne de l’énergie (AEA), l’Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI), Alternatives pour l’énergie, les énergies renouvelables et l’environnement (AERE). et ÉNERGIE. Le projet sera géré par le Secrétariat du CEREEC, basé à Praia, au Cap-Vert.
M. Mahama Kappiah, Directeur Exécutif du CEREEC, a souligné l’importance du projet pour le CEREEC et l’ensemble de la région de la CEDEAO. Il met en œuvre les décisions et recommandations des chefs d’État ouest-africains qui ont appelé à des actions urgentes dans le domaine de l’efficacité énergétique pour atténuer la crise énergétique actuelle de la région. Il existe un potentiel important pour améliorer l’efficacité énergétique du côté de la demande et de l’offre dans divers secteurs tels que les appareils électroménagers, les bâtiments, l’industrie, la production et le transport d’électricité, a-t-il expliqué.
Dans le secteur électrique ouest-africain, les pertes d’énergie techniques et commerciales (vols, opérateurs illégaux) varient de 20 à 35 %, contre 7 à 10 % en Amérique du Nord et en Europe occidentale. On estime qu’en Afrique de l’Ouest, environ 30 % de l’approvisionnement total en électricité est consommé par le secteur du bâtiment. L’importation d’appareils de mauvaise qualité et les pratiques de construction non durables sont une cause majeure des pics de charge, des coupures de courant et des délestages dans les centres urbains. M. Kappiah a réaffirmé que l’énergie la moins chère est celle que l’on ne consomme pas. Économiser l’énergie signifie économiser des investissements supplémentaires qui pourraient être réorientés pour satisfaire les besoins en services énergétiques des zones périurbaines et rurales.
Le projet SEEA-WA vise à créer un environnement propice aux technologies et solutions d’efficacité énergétique en atténuant divers obstacles existants tels que les politiques, techniques, financiers, juridiques, institutionnels et liés aux capacités. Le projet prévoit la création d’un réseau régional de centres d’excellence en efficacité énergétique dans tous les États membres de la CEDEAO. Tous les États membres ont été invités à désigner des institutions appropriées. En outre, le projet élaborera un livre blanc sur l’efficacité énergétique de la CEDEAO qui comprendra des « normes de performance minimales » et des étiquettes d’efficacité énergétique, en particulier pour les appareils (par exemple les LFC, les équipements de refroidissement/réfrigération, les cuisinières) et les bâtiments. Le projet facilitera plusieurs activités de formation et une campagne régionale de sensibilisation sur les avantages sociaux, économiques et environnementaux des solutions et pratiques d’efficacité énergétique.
De plus amples informations sur le projet seront bientôt disponibles sur le site Web du projet www.seeawa.org .