Lancement de la National Clean Cooking Alliance de Gambie

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Publié le - septembre 22, 2016

Webmaster Dernières News, Programme de Cuisine Propre en Afrique de l’Ouest

Le CEREEC a également organisé un atelier de renforcement des capacités pour les praticiens des médias, des ateliers de renforcement des capacités et de sensibilisation aux systèmes de biochar et à la gestion durable des forêts.

Banjul, 8 septembre 2016.-  Le Centre pour les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique de la CEDEAO (ECREEE) a promu trois ateliers de renforcement des capacités en Gambie. Cet événement a également été l’occasion de procéder au lancement de l’Alliance pour l’énergie de cuisson durable en Gambie (ASCEG), une alliance nationale d’acteurs visant à promouvoir un marché viable pour l’énergie de cuisson durable.

Lors de la cérémonie de lancement, présidée par le Secrétaire Permanent du Ministre du Pétrole et de l’Énergie, M. Momodou O. Njie, l’alliance nationale récemment créée a été présentée au grand public comme une association à but non lucratif, ouverte à tout individu. et organisation intéressée par le domaine de la cuisine propre. L’ASCEG vise à renforcer la coopération et les synergies entre les parties prenantes et à sensibiliser à l’importance d’utiliser des solutions de cuisson durables.

Le Directeur Exécutif du CEREEC, M. Mahama Kappiah, a souligné dans son discours d’ouverture le rôle de la West Africa Clean Cooking Alliance (WACCA) dans la facilitation de ce processus de création d’alliances nationales. “Avec WACCA, le CEREEC espère parvenir à une large distribution de combustibles et d’appareils de cuisson efficaces, abordables, durables et sûrs à la population de la CEDEAO à travers diverses stratégies d’intervention qui surmontent les obstacles liés à la capacité et à la sensibilisation, les obstacles techniques, économiques, sociaux et institutionnels”, dit M. Kappiah. L’approche consiste donc à garantir que chaque État membre établisse une alliance nationale pour soutenir le secteur de l’énergie de cuisson.

Les alliances nationales seront une extension de la WACCA pour garantir que les obstacles soient supprimés au niveau national afin de parvenir à une adoption généralisée de solutions de cuisson propre. Le point culminant de l’intervention de M. Kappiah a été l’annonce de l’attribution par le CEREEC d’une somme de 1 500 EUR à l’ASCEG nouvellement créée. Cette récompense symbolique mais importante soutiendra le démarrage et la consolidation de ce réseau. Il a également promis le soutien technique et financier de WACCA à l’alliance gambienne pour une cuisine propre en vue de la mise en œuvre de son plan d’action national et de sa stratégie de mobilisation des ressources. L’Alliance gambienne est la quatrième alliance nationale pour la cuisine propre officiellement constituée dans la région de la CEDEAO, après celles du Ghana, du Nigeria (par l’Alliance mondiale) et de la Côte d’Ivoire (par la WACCA).

Le lancement de l’Alliance nationale a été suivi par l’atelier de renforcement des capacités des praticiens des médias, un groupe de parties prenantes clés dans les activités de sensibilisation visant à promouvoir l’utilisation de combustibles et d’appareils de cuisson efficaces.

Le but de cet atelier était de renforcer les capacités des journalistes et autres experts en communication pour soutenir la promotion de solutions de cuisson durables. Leur rôle dans la sensibilisation et le plaidoyer à travers la diffusion d’informations auprès des parties prenantes tout au long de la chaîne de valeur a été sous-estimé pendant trop longtemps, selon Siré A. Diallo, coordonnateur de WACCA lors de sa présentation. Cela contribue à éliminer les obstacles (politiques et réglementaires, techniques et financiers) qui entravent la promotion généralisée de combustibles et de fourneaux de cuisson propres.

Le représentant de l’Union de la presse gambienne a souligné lors de son discours que le rôle des médias est fondamental en tant que source constante de bonnes informations sur les alternatives pour atténuer les effets du changement climatique, telles que la cuisine propre, et les stratégies pour mieux s’y adapter. Il a ajouté que les questions liées à l’énergie durable et à l’environnement devraient être incluses dans le programme de journalisme de l’Université de Gambie.

L’atelier a réuni plus de trente professionnels des médias de la presse locale, de la radio, des chaînes de télévision, des médias communautaires et en ligne et une quinzaine de participants du secteur privé, du gouvernement et de la société civile. Grâce à une foire, les participants ont pu découvrir directement des fourneaux et des combustibles efficaces actuellement produits sur les marchés gambiens. Cette interaction des professionnels des médias avec les artisans locaux et les producteurs de solutions énergétiques pour la cuisson a fourni une opportunité instantanée de partage d’informations. Il y a également eu des présentations sur la situation de l’énergie de cuisson en Gambie, les réponses nationales aux défis énergétiques de cuisson, l’Alliance ouest-africaine pour la cuisine propre, la politique régionale de bioénergie et le rôle des médias dans l’éducation et la sensibilisation sur le secteur de l’énergie de cuisson. La dernière partie consistait en une formation pratique au cours de laquelle les participants ont réalisé un reportage sur la cuisine propre dans différents formats médiatiques. Après la présentation de chaque rapport de groupe, deux des meilleurs groupes ont été récompensés pour la qualité de leur travail.

Le deuxième jour, les ateliers sur le renforcement des capacités et la sensibilisation aux systèmes de biochar et à la gestion durable des forêts (SMF) ont eu lieu, dans le contexte de l’offre d’opportunités de sensibilisation et de renforcement des capacités nationales en matière de gestion durable des forêts et des systèmes de biochar.

Dans le but de renforcer la prestation de services de bioénergie, la stratégie de bioénergie de la CEDEAO a été adoptée par les ministres de l’énergie de la CEDEAO en octobre 2012 et a tracé une voie à suivre pour accélérer l’accès à l’énergie durable en Afrique de l’Ouest grâce à l’utilisation des ressources et des technologies de la biomasse. Cette stratégie a été développée en une politique complète de bioénergie de la CEDEAO, qui a été validée à Dakar en octobre 2015. La politique de bioénergie met l’accent sur la fourniture de connaissances et de compétences pour améliorer la production et l’utilisation efficaces des ressources de biomasse afin de contribuer à accroître l’accès à l’énergie durable.

Au cours des séances de gestion durable des forêts, le matin, des discussions ont eu lieu sur la manière de démarrer et de gérer une foresterie communautaire, sur la manière dont l’agroforesterie peut soutenir les initiatives de SMF, ainsi que sur le fonctionnement et l’utilité du four de Casamance pour une production efficace de charbon de bois.

Dans les séances de l’après-midi, les discussions sur les systèmes Biochar dirigées par M. Bah FM Saho – chef de l’unité des énergies renouvelables et responsable de la bioénergie au CEREEC, se sont concentrées sur le concept et les innovations des systèmes Biochar. Il a expliqué comment cette innovation pourrait transformer des vies dans notre quête d’un environnement durable et sain fournissant une énergie propre pour la production d’électricité, la cuisine et le chauffage, avec des possibilités d’augmenter la productivité agricole en utilisant le biocharbon présent dans les sols. L’un des composants du système Biochar est le poêle Elsa et ses avantages et opportunités pour les communautés locales ont été présentés par M. John Yeboah – responsable de programme au CEREEC. La réunion a également été informée de la création du Partenariat Afrique Biochar pour poursuivre la promotion des systèmes Biochar en Afrique. L’opportunité a également été utilisée pour démontrer la production locale de briquettes et de biochar en Gambie par GREENTECH et l’Agence des énergies renouvelables (REA). Des modèles commerciaux innovants pour la production de combustibles durables pour la cuisine, notamment des briquettes de coques d’arachide et du biocharbon à partir de charbon de bois usé, ont été présentés.

Les participants ont quitté l’atelier avec un sentiment renouvelé d’engagement envers les questions de l’énergie de cuisson et de la gestion durable des forêts.

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Pays de l’Observatoire :

Gambie