Etty Ekolan Alain est la lauréate du premier prix du deuxième Forum ouest-africain pour le financement des énergies propres (WAFCEF2).
Le projet d’Alain, Ivoire Hydro Energy, est une start-up en Côte d’Ivoire. Il vise à concevoir, construire et exploiter une centrale hydroélectrique de 44 mégawatts sur la rivière Bandama, dans le pays, dans le cadre d’un accord de concession signé avec le gouvernement en décembre 2013.
« Je ressens beaucoup d’émotion à l’idée que mon projet ait été sélectionné lauréat de ce prix. Je suis fier de tout le travail accompli par mon équipe », a-t-il déclaré après l’annonce du vainqueur jeudi soir.
Dans un pays aux besoins énergétiques croissants, Alain est optimiste que son initiative contribuera à relever les défis énergétiques. « J’ai travaillé pendant 25 ans dans le secteur de l’énergie, et cela nous a permis d’identifier les lacunes que notre projet va contribuer à combler », se réjouit Alain.
Solomon Asamoah, vice-président de la Banque africaine de développement chargé des infrastructures, du secteur privé et de l’intégration régionale, a remis un certificat à Alain, lors d’une cérémonie organisée au siège de la Banque à Abidjan.
Asamoah a félicité le WAFCEF pour ses efforts visant à favoriser les innovations dans le domaine de l’énergie. « Je remercie particulièrement le lauréat et ceux qui ont soumis leurs propositions. Le meilleur résultat est la plateforme que cela vous a donnée pour explorer et trouver des solutions au problème énergétique de l’Afrique », a-t-il noté.
Ivoire Hydro Energy a été sélectionnée parmi les 10 finalistes après avoir présenté de brefs pitchs d’investissement, articulant leurs plans d’affaires à des investisseurs et prêteurs potentiels, le jeudi 17 septembre. Ils ont également répondu aux questions du jury et du public.
Le WAFCEF de cette année a présenté 10 projets d’énergie propre soigneusement sélectionnés dans le cadre d’un concours de plans d’affaires régional ouest-africain. Les projets provenaient du Burkina Faso, de Côte d’Ivoire, du Ghana, du Nigeria et du Sénégal. Ils couvrent les technologies vertes impliquant les biocarburants, la biomasse, le biogaz, l’hydroélectricité, le solaire et la conversion des déchets en énergie. Les 10 projets représentaient un investissement total total d’un peu moins de 500 millions de dollars et un potentiel d’atténuation des gaz à effet de serre d’environ 920 000 tonnes de CO2 par an.
Le WAFCEF2 s’est tenu parallèlement à une réunion consultative de haut niveau en faveur d’un New Deal sur l’énergie pour l’Afrique. La réunion de deux jours a été convoquée par le président de la Banque africaine de développement, Akinwumi Adesina, au siège de la Banque à Abidjan.
WAFCEF2 a été organisé en partenariat avec Climate Technology Initiative – Private Financing Advisory Network (CTI-PFAN), le Fonds pour l’énergie durable pour l’Afrique (SEFA), le programme Power Africa de l’USAID et le Centre pour les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique de la CEDEAO (ECREEE). D’autres étaient la Banque d’investissement et de développement de la CEDEAO (BIDC) et la Société africaine des biocarburants et des énergies renouvelables (ABREC).
Le premier événement WAFCEF a eu lieu en 2013 et a été organisé par les mêmes partenaires. Le gagnant était SMEFUNDS GEB (Small and Medium Entrepreneurship Fundamentals – Green Energy and Biofuels), une start-up nigériane et la première installation de production de combustible de cuisine à produire du combustible de cuisson en gel de bioéthanol à partir de déchets et à distribuer des cuisinières propres améliorées. La start-up a reçu une subvention SEFA de 580 000 $ US pour soutenir des études consultatives et techniques en vue de l’expansion de son entreprise.
SEFA est hébergé par le département Énergie, Environnement et Changement climatique de la Banque africaine de développement.
Source : Banque africaine de développement
Finalistes du WAFCEF à la cérémonie de remise des prix