Plage, décembre 2011
PRAIA, le 05 décembre 2011 – Le Centre régional de la CEDEAO pour les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique (ECREEE), l’Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI), le Réseau international de biotechnologie industrielle (IIBN) et QUINVITA, un fournisseur mondial de technologies et de connaissances en matière de cultures industrielles pour Jatropha, ont lancé une étude stratégique majeure sur le potentiel de production durable de nouvelles cultures bioénergétiques dans la région de la CEDEAO.
Un accord de coopération a été signé par M. Mahama Kappiah, Directeur exécutif du CEREEC et M. Henk Joos, Directeur général de QUINVITA, en marge du Forum du Club Afrique de l’Ouest de l’OCDE « L’Afrique de l’Ouest et le Brésil : Relever les défis des énergies renouvelables », qui s’est tenu à Praia, Cap-Vert, du 5 au 6 décembre 2011. L’étude stratégique :
- Évaluer le potentiel d’augmentation de la production alimentaire et de l’utilisation de résidus/déchets non alimentaires/alimentaires pour la production de bioénergie à partir de cultures vivrières sélectionnées,
- Identifier les régions « accessibles » et « interdites » pour 5 à 8 nouvelles cultures bioénergétiques dans les 15 pays de la CEDEAO, en tenant compte des terres disponibles pour l’agriculture, la foresterie et d’autres impacts environnementaux,
- Identifier 3 projets pilotes potentiels pour des régions spécifiques des pays de la CEDEAO avec un potentiel de production durable de 10 000 à 15 000 hectares d’une culture bioénergétique spécifique, et
- Fournir une évaluation de la durabilité des projets potentiels en tenant compte des aspects sociaux, économiques et environnementaux des cultures bioénergétiques et de leur intégration avec la production alimentaire, ainsi que des facteurs sociaux et environnementaux.
« L’ECREEE entreprend cette étude stratégique comme une étape très importante vers une évaluation réaliste et ciblée des nouvelles cultures énergétiques pour la région de la CEDEAO. Il s’agit d’une première étape essentielle pour déterminer l’orientation que prend la région vers le développement de projets durables et viables dans cette région. Les activités énergétiques ne doivent en aucun cas conduire à concurrencer la production alimentaire mais plutôt à la valoriser dans l’espace CEDEAO. Nous nous efforcerons de combiner les ressources scientifiques, techniques et financières des différents partenaires pour renforcer les capacités de la CEDEAO à évaluer la durabilité et la faisabilité de tels projets de cultures énergétiques. À cet égard, le CEREEC cherchera également à coopérer avec l’UEMOA » , a déclaré Mahama Kappiah, directeur exécutif du CEREEC.
« QUINVITA est très honorée et enthousiasmée par l’opportunité de devenir l’un des partenaires de connaissances dans ce projet visant la production durable de nouvelles cultures bioénergétiques dans la région de la CEDEAO. QUINVITA soutient fortement les petites exploitations agricoles durables plus intensifiées qui respectent les besoins spécifiques d’adaptation et de gestion des cultures. Nous considérons cela comme une étape clé pour que le monde en développement crée une croissance économique durable et donc une réduction de la pauvreté et une offre équilibrée de produits indispensables à ces sociétés » , a déclaré Henk Joos, PDG de QUINVITA.
« L’ONUDI reconnaît le potentiel de la bioénergie dans les pays en développement pour améliorer l’accès à l’énergie durable et accroître l’utilisation des énergies renouvelables. S’il est soigneusement planifié en tenant compte des conséquences environnementales et sociales, le développement de la bioénergie crée des industries vertes qui créent des emplois et permettent de diversifier les revenus des petits exploitants agricoles » , a déclaré René Van Berkel, chef de l’unité de production plus propre et durable de l’ONUDI. Il a ajouté que : « L’IIBN, une initiative conjointe de l’ONUDI et de l’IPBO (Institut de biotechnologie végétale pour les pays en développement) financée par le gouvernement de la Région flamande en Belgique, était extrêmement fière du lancement de ce premier projet, cofinancé par IIBN. Le projet montre que le secteur privé peut guider l’application durable de la biotechnologie industrielle en tant que catalyseur du développement socio-économique, l’objectif clé de l’IIBN ».